Dans un retournement de situation inattendu, Thales a décidé de geler le recrutement d’ingénieurs en France et au Royaume-Uni. Ce choix, pris en catimini, suscite des interrogations au sein des équipes et parmi les candidats potentiels, alors que l’entreprise s’engageait précédemment à un objectif ambitieux de créer des postes. Alors, que se passe-t-il vraiment chez Thales ? Éclaircissons le sujet.
Des objectifs d’embauche ambitieux mis à mal #
Malgré ce gel des recrutements, Thales a affirmé maintenir son objectif d’embaucher 2 000 ingénieurs en France d’ici 2024. En effet, l’entreprise continue à faire miroiter des chiffres impressionnants : près de 12 000 postes à pourvoir dans le monde, dont une part significative pour la France. Pourtant, ces annonces contradictoires laissent perplexes. Comment l’entreprise peut-elle concilier des intentions d’embauche gigantesques tout en arrêtant le recrutement dans des secteurs clés?
Les conséquences de l’externalisation #
Un autre facteur à prendre en compte est la tendance d’externalisation qui semble s’installer chez Thales. En optant pour renforcer ses activités en Inde et en Roumanie, l’entreprise semble privilégier des solutions à moindre coût au détriment des activités industrielles locales. Cela soulève des questions quant à la pérennité des emplois et à l’avenir des ingénieurs en France et au Royaume-Uni.
Les secteurs touchés par le gel de recrutements #
Le gel des recrutements concerne principalement les ingénieurs et les postes de spécialistes, impactant ainsi fortement les départements de R&D, des services clients, et du management des offres. Ces domaines sont cruciaux pour l’innovation et le développement de nouvelles technologies. La renaissance des talents dans ces secteurs est essentielle pour le maintien de la compétitivité de Thales sur le marché mondial.
Une stratégie de communication délicate #
En procédant au gel des recrutements tout en déclarant vouloir embaucher massivement, Thales se trouve face à un défi de communication. Les employés et les futurs candidats se posent des questions sur la sincérité et la solidité des engagements de l’entreprise. Cette ambivalence pourrait nuire à son image, particulièrement à un moment où la guerre des talents fait rage dans le secteur technologique.
Des recrutements à l’international malgré tout #
Malgré les préoccupations évoquées, Thales continue de recruter à l’international. Environ 4 500 recruteurs sont à l’œuvre à l’échelle mondiale, principalement dans d’autres pays européens et au Royaume-Uni. Cela soulève un paradoxe, où l’entreprise semble saturer son marché externe tout en gelant des postes essentiels sur ses terres d’origine.
Les défis futurs pour Thales #
Les décisions actuelles de Thales pourraient avoir des implications à long terme tant pour l’entreprise que pour son personnel. Le gèle des recrutements pourrait engendrer un manque de personnel qualifié dans le futur, ce qui pourrait freiner l’innovation et la croissance. Comment l’entreprise naviguera-t-elle dans cet environnement complexe tout en respectant sa philosophie de progrès et d’innovation ? Seul le temps le dira, mais les effets de cette décision retentiront sûrement à différents niveaux de l’organisation.